top of page

chapitre 29: La vérité

Alors qu’elle s’endort tranquillement après une journée épuisante, moi, Georges, profite de ce moment pour voler son iPhone et vous écrire.


Parce qu’il est temps que la vérité éclate.

On parle de ses méditations spirituelles, de ses histoires d’amour foireuses, de ses envolées mystiques… Mais derrière tout ça, il y a un vrai coupable.

Moi. Georges. Le maître absolu de sa vie. Le seul, l’unique, qu’elle le veuille ou non.


Ma technique ? Imparable.


Elle s’installe tranquille pour écrire ?

Je me mets à gueuler comme si la Troisième Guerre mondiale venait de commencer. Résultat : elle lâche son ordi, elle accourt, et hop, je gagne.


Elle ferme les yeux pour une méditation de purification ?

Parfait. C’est pile le moment où j’ai envie d’être porté, monté, descendu, remonté. Je réclame l’ascenseur humain. Elle s’agite, elle me soulève, elle me repose, elle me resoulève. Et moi, je jubile.


Elle s’écroule enfin de fatigue, éteint la lumière ?

Timing idéal pour une envie pressante. « Allez la grosse, debout, j’ai envie de pisser ! » Et là, je savoure. Sentir que je la contrôle. Que c’est moi qui décide.


Qu’on soit clair : je ne partage pas. Dans le lit, c’est ma place. Aucun humain n’approche. Elle est à moi : ma mère, mon amour, mon esclave.


Oui, ma mère. Bon, il y a bien eu un bébé, une petite fille. Au début, j’ai cru que je perdais mon trône. Deuxième poste, moi ? Non merci. Et puis j’ai observé.


Une petite fille, c’est quoi ? Une deuxième esclave à disposition. Parfait. On n’est jamais mieux servi que par deux.


Parfois, je la fixe de mes yeux fatigués de vieux sage, et je lui transmets silencieusement : « Toi + moi = secte à deux. Tu n’as besoin de personne d’autre. » Et elle y croit la débile. Elle croit avoir de l’autorité, mais je l’hypnotise d’un seul regard.


La nuit reste mon terrain de jeu préféré.


En plein sommeil, je m’inquiète et fais un bond : « Et si elle ne respirait plus ? » Alors je me jette sur elle, truffe en avant, mode FBI. Je vérifie : elle respire, elle est chaude, elle vit.


Ouf. Je peux me recoucher. Mais retiens bien ça : personne ne la surveille comme moi. Personne ne l’aime avec une telle intensité toxique.


Et puis, parlons de ce fameux exil estival.


Deux mois dehors, sous prétexte que « j’ai trop chaud l’été et que je suis vieux".

Non mais oh, c’est elle qui a chaud, pas moi. Direction le Portugal. Heureusement que madame prend des cabines VIP dans le bateau. Manquerait plus que je voyage en cage.


Deux lits dans la cabine ? Tu parles. Elle pensait dormir à côté ? Mais ça ne va pas ou quoi ?


Tu dors avec moi. Toujours.


Même si je prends 90 % de la place et que je te fixe comme un tyran chaque fois que tu bouges.



Enfin, le retour. Le bateau, la maison, mes routines de star retrouvées : mon ostéo, mon toiletteur, mes massages, mes friandises, mes bains de mer, mes siestes au soleil.


Et que personne ne me dérange. Je suis à la retraite après tout.

Voilà. Je suis Georges. Le roi jaloux, possessif, manipulateur. Son tyran à quatre pattes. Son Fuck Love éternel.


Et toi, humain de passage, n’espère rien. Tu ne seras jamais à la hauteur. Même le jour où je partirai, je hanterai sa mémoire, je m’infiltrerai dans chaque recoin de son cœur. Et je continuerai à lui pourrir la vie depuis l’au-delà.


Parce qu’ici-bas comme là-haut, je resterai toujours son TRUE LOVE.



Commentaires


Les commentaires sur ce post ne sont plus acceptés. Contactez le propriétaire pour plus d'informations.
bottom of page