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chapitre 28: fluffy comme les pancakes

Dernière mise à jour : il y a 2 jours


Dans mon cheminement vers moi-même – après cette phase de transformation, de guérison et de reconnexion – je ressens une profonde sensation de bien-être intérieur.


Mais surtout, une observation fine, presque chirurgicale, de moi-même et de tout ce que j’ai vécu.


C’est fou : dès qu’on commence à s’aimer, à se remplir et à se réaligner, on voit tout beaucoup plus objectivement.

Fini la tête dans le guidon : le recul s’installe, la clarté aussi.


Et là, révélation : je prends conscience du vide abyssal dans lequel baignaient mes relations passées.


Quand je dis vide, ce n’est pas une petite surface plane. Non. C’est le vide intersidéral.

Les gens débarquaient dans ma vie, voulaient me draguer, être mes amis, exister à travers moi… mais quand on gratte un peu, qu’est-ce qu’il y avait derrière ?


Rien. Nada. Le néant emballé dans du papier cadeau.


Vide de sens. Vide d’émotion. Vide d’intensité. Vide d’engagement. Vide de texture, de consistance, de matière. Bref : du vide présenté comme une promesse de “waouh”, mais qui s’écroule dès qu’on appuie la fourchette. Des pancakes fluffy : gonflés en surface, mais qui disparaissent en bouche.


Et plus j’y pense, plus je me dis que c’est à l’image de notre monde : on nous pousse à consommer toujours plus. Plus de contacts, plus d’activités, plus de relations, plus de tout. On remplit le vide avec du vide. On brasse du néant en croyant se nourrir. Et on s’éloigne du vrai : des valeurs, de l’amour sincère, des émotions fortes, de l’engagement.


On fuit ce qui nourrit pour se jeter sur des ersatz rapides. Comme en alimentation. Plutôt que de cuisiner des aliments vrais, on se gave de produits transformés juste pour remplir un creux.

Et mes relations, ces dernières années ?


Exactement ça. Du vide empaqueté comme une promesse de festin.


Quand on n’est pas conscient de notre vide intérieur, on s’accroche à ça. On croit que c’est énorme, alors que ça ne nous remplit que sur le moment. Puis vient le crash.

Mais quand on réapprend à faire le vide en soi – le vrai – et à se remplir de nous-mêmes, là on observe. Et moi j’ai observé.


Et j’ai décidé : je ne veux plus de vide.


Parce qu’au-delà du principe, ça me fatigue. Je les vois arriver à dix mètres, ces liens creux, et je n’ai plus aucun intérêt. Pourquoi ? Parce que je n’ai plus de besoin.


C’est comme aller faire les courses. Le ventre vide, tu prends n’importe quoi : chips, sucreries, merdes en promo. Mais si tu as bien mangé avant, si tu es repu, tu n’achètes que du bon, du sain. Et même, tu as un élan créatif : tu penses déjà à la recette de demain. Les relations, c’est pareil.


Aujourd’hui, je suis rentrée chez moi, dans mon lit, et je me sens rassasiée.

Rassasiée d’être dans mon environnement, entourée des gens que j’aime, de la famille que j’ai choisie et construite.

Rassasiée de nouveaux projets, d’idées créatives, de moments simples du quotidien.

Rassasiée d’émotions vraies, de confiance, de joie.


Au moment où j’écris, j’ai Es Vedra devant moi et un coucher de soleil rose qui embrase le ciel.

Et je me sens comblée. Pas par quelqu’un, pas par un placebo, mais par moi-même et par la vie que je me suis créée.


Alors s’il y a un message dans cet épisode, c’est bien celui-ci :


S’il vous plaît, n’allez pas faire vos courses le ventre vide. Sinon, vous rentrerez avec un caddie de relations creuses, de boulets déguisés en pancakes, et vous finirez avec un gros cul métaphorique et de la cellulite émotionnelle.


PS : je rigole… enfin, à moitié. Parce qu’au fond, ce que j’appelle “gros cul et cellulite”, ce n’est qu’une métaphore pour parler de mollesse, de vagues sans tenue, de liens sans fermeté.



Bref, tout ce qu’on ne veut plus dans nos vies

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