CHAPITRE 2 : On n’est jamais prêt
- Stéphanie Dordain

- 19 oct.
- 2 min de lecture
On n’est jamais prêt.
Ni aux drames, ni aux miracles.
C’est fou, non ? On passe notre vie à rêver, à visualiser, à écrire dans nos carnets “un jour, je vivrai ça”, tout en gardant au fond de nous cette petite voix perfide qui chuchote : “Oui enfin, faut pas trop y croire non plus.”
On rêve, mais on ne se prépare pas.
On visualise, mais on ne se conditionne pas à recevoir.
C’est tellement facile de rêver le bonheur.
C’est tellement plus compliqué de l’habiter.
Parce qu’un rêve qui se réalise, ça vient avec un mode d’emploi qu’on n’a jamais lu.
C’est beau, c’est grand, c’est vertigineux — et ça active toutes nos alarmes internes.
Et si je n’étais pas à la hauteur ?
Et si je perdais tout ?
Et si ce n’était qu’un mirage ?
Je crois que la plus grande peur de l’humain, ce n’est pas d’échouer.
C’est de réussir.
De briller.
De rayonner tellement fort qu’il se dise : et si tout ça disparaissait ?
Parce que quand tu touches le bonheur, tu flirtes aussi avec sa perte.
Et parfois, c’est plus rassurant de rester dans le “pas encore”.
Dans le “bientôt”.
Dans le “je me prépare”.
Mais la vérité, c’est qu’on n’est jamais prêt.
Ni à souffrir, ni à aimer.
Ni à tomber, ni à s’élever.
Alors voilà. Quand un rêve se pointe — le vrai, celui qu’on n’attendait plus —, on a deux options.
La première : fuir.
La deuxième : plonger.
Plonger, même si on ne sait pas nager.
Plonger, même si ça fait peur.
Plonger, même si on risque de se tromper.
Et moi, en ce moment, je suis pile là.
Entre l’envie de fuir et celle de plonger.
Dans le dernier épisode de la saison 1, j’avais balancé une phrase un peu folle : “Je me marierai le 22 juin, peu importe avec qui.”
C’était une blague, une provocation à l’univers, un acte magique de manifestation.
Mais il faut croire que l’univers a de l’humour. Parce qu’il a entendu. Et il a livré.
Je me suis remise à écrire, à rire, à danser.
J’ai repris goût au jeu de la vie.
Et à ce moment-là, bim !
Le scénario se réécrit tout seul.
Nouveau départ, nouvelle maison, nouveaux projets.
Tout s’enchaîne à une vitesse folle.
Comme si quelqu’un avait appuyé sur “avance rapide”.
Et là je me surprends à penser :
Mais c’est quoi la suite ?
Comment on fait pour vivre son rêve ?
Comment on se prépare à aimer, vraiment ?
À tout donner, sans filet ?
Je crois qu’il n’y a pas de mode d’emploi.
Juste un choix.
Celui de dire “oui” à la vie.
Même quand elle te retourne.
Même quand elle t’éblouit.
Alors, voilà ma décision.
Je choisis de vivre.
De dire oui.
De faire confiance.
De me jeter dans le vide, encore une fois.
Parce qu’au fond, c’est ça, le vrai courage :
Aimer, même quand tout en toi tremble.
Vivre, même quand tu pourrais fuir.
Merci la vie.
Merci pour l’amour.
Merci pour le vertige.
Et merci pour cette nouvelle aventure.
True Love, c’est ça :
Ce moment précis où tu réalises que le rêve n’était pas un mirage…
juste une répétition avant la vraie scène.





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