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chapitre 32: La lumière c'est Toi

Il y a une image qui m’obsède depuis toujours.


La nuit, marcher dans une ville et lever les yeux vers ces immeubles illuminés. Voir ces petites fenêtres allumées, suspendues dans le noir. À chaque lumière, un fragment de vie.


Un couple qui se dispute en sourdine, une mère qui borde son enfant, un type seul devant son ordi, une vieille dame qui arrose ses plantes à minuit. J’imagine leurs histoires, je m’invente des vies, je ressens leurs vibrations.

Ces fenêtres allumées dans l’obscurité, ça m’a toujours fascinée. Comme des phares dans la tempête. Comme des preuves silencieuses qu’il y a toujours un éclat quelque part.

Et puis un jour, j’ai compris.

Si tu regardes partout autour de toi, que tu cherches désespérément la moindre lumière, et que tout est noir… c’est peut-être parce que la lumière, c’est toi.


Cette pensée m’a foudroyée. Parce qu’au fond, ça expliquait tout.


Pourquoi j’ai vécu autant de drames à répétition ?

Comment j'ai survécu à des épreuves qui auraient broyé d’autres. Pourquoi malgré les coups, malgré les pertes, malgré les tempêtes, je me relève toujours.


Pas juste debout. Mais vivante. Brûlante. Consciente.


J’ai compris que ma lumière, c’était ma sensibilité. Et que c'était une force incroyable.

Ce truc qu’on m’a appris à camoufler, à étouffer, à anesthésier. Parce que “tu es trop” : trop émotive, trop fragile, trop intense.


Alors j’ai voulu me raboter pour rentrer dans les cases. Spoiler : ça n’a jamais marché.

Parce qu’en vrai, cette hypersensibilité, c’est mon arme secrète.


Je ressens tout. Les mots, les non-dits, les regards. Les silences lourds comme du plomb. Je vois à travers les façades, les mises en scène, les vitrines. Là où la plupart s’arrêtent au décor, moi je vois l’intérieur de la boîte. Les fissures, les cicatrices, les vérités planquées derrière les masques.


Parfois ça se traduit par des couleurs, parfois par une image, parfois juste par une sensation viscérale que je ne peux pas ignorer. Et c’est lourd à porter, oui. Parce que quand tu vois clair, tu ne peux plus te raconter d’histoires. Ni aux autres, ni à toi-même.


Petite, on m’a collé des étiquettes : “surdouée avec troubles”, “Asperger”, “hypersensible”.


Moi, j’ai fini par comprendre autrement : je voyage à travers les dimensions. Je ne vois pas le monde en 3D, mais avec toutes ses potentialités.


Et quand tu vois ça, tu vois la lumière dans l’ombre… mais aussi l’ombre dans la lumière. Impossible de faire semblant.



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Alors oui, j’ai essayé de me cacher. De me couler dans la masse. De baisser l’intensité pour ne pas éblouir parce-que ça 'DÉ - RANGE"


Mais tu sais quoi ?


Quand tu vibre la lumière, tu peux couper l’interrupteur tant que tu veux, tu finiras toujours par briller.


Je le sais maintenant : je ne suis pas faite pour être un lampadaire discret au coin de la rue.


Je suis née pour être un putain de projecteur dans le noir. Celui qui dérange, qui expose, qui fait cligner des yeux et qui forcément, secoue lorsqu'on se retrouve face à lui.


Et dans l’amour, c’est pareil.


Parce que sans lumière, l’amour n’existe pas. Sans vérité, sans radicalité, sans cette clarté qui transperce, il ne reste qu’un décor de carton-pâte.


Une romance qui s’éteint dès qu’on coupe le courant.



Alors oui, fuck love. Ou du moins, ce "LOVE" qu'on connait, pense connaître ou qu'on s'imagine.


Fuck les demi-mesures, les histoires tièdes, les amours qui ont peur de la lumière et de l'intensité de transformation de nos parts d'ombres que cela implique.


Parce qu’au final, si tu veux ressentir l'amour qui réchauffe le coeur, il faut d’abord oser être cette foutue flamme dans le noir.

Et quelques soit les épreuves que tu traverses. Souviens-toi de ça:

Si tu as beau regarder dans tous les sens et que que tout semble noir autour de toi, c’est peut-être parce-que la lumière, c'est TOI



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