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chapitre 5 : enfin, te voila

Dernière mise à jour : il y a 2 jours


Il y a des gens qui grandissent en apprenant à crier leur bonheur sur tous les toits.

Moi, j’ai grandi avec ma grand-mère portugaise qui disait :

“Cache ta joie, ma fille, sinon la vie viendra te la voler.”


Alors j’ai appris à aimer en silence. À être heureuse en douce. À sourire sans trop montrer mes dents.


Sauf que parfois… le cœur déborde.

Et quand il déborde, il déborde. Alors même la superstition doit s’écarter et laisser passer.


La vérité, c’est qu’avant toute cette histoire… j’y croyais plus trop.

J’avais fait mon programme — mes fameux 30 jours pour attirer l’amour véritable — que j’ai terminé un 7 septembre.


J’y avais mis toute mon intention, mais quelque part, j’étais fatiguée d’espérer.


Jusqu’au jour où l’univers a décidé d’intervenir et de prendre les choses en main.

Et pas à moitié, hein. En mode : “Laisse, je gère.”


On te dit : « Quand c’est la bonne personne, tu le sens. »

Moi, ce soir-là, j’ai rien senti.

J’ai juste senti l’ascenseur se bloquer.


Une heure du matin.

Un ascenseur minuscule.

Lui et moi.

Moi à moitié en pyjama, pieds nus, et mon cerveau qui essayait d’effacer toutes les images qui commençaient à défiler dans ma tête (oui, je suis très visuelle, surtout quand je panique).


Ça faisait clairement pas partie du plan.

Mais alors… PAS. DU. TOUT.


Et moi, passant pour une folle, en train de parler à voix haute à l’univers :

« Bon ça suffit maintenant ! C’est pas possible ! Il faut aller se coucher ! »

tout en martelant ce putain de bouton pour que l’ascenseur redémarre.


Franchement…

je sais pas comment j’ai survécu ce soir-là.

Mais je donnerais cher pour y retourner en petite souris, revoir la scène…

et peut-être même changer la suite de cette soirée.



Revenons en arrière.


Ce fameux 7 septembre, je me suis réveillée avec Sara Perche Ti Amo dans la tête.

Une chanson que j’avais pas écoutée depuis mille ans.


J’ai su qu’un message arrivait.

Qu’il allait se passer un truc croustillant (je commence à connaître les signes de mes guides — ces sadiques à l’humour pervers).


Spoiler : le message, c’était lui.


Une semaine plus tard, je lui parlais.

19 jours après, je le rencontrais.

Et pas n’importe où : dans l’endroit exact où j’ai toujours dit que je me marierais.


Depuis le début, tout est magique.

Pas la magie Instagram avec des cristaux alignés.

Non, la vraie.

La magie borderline paranormal.


Les synchronicités qui s’enchaînent comme si la réalité avait décidé d’appuyer sur le bouton édition deluxe. Les horloges de la voiture qui reculent à 22h22 sous nos yeux.

Le temps qui fait des loopings.

Les ascenseurs qui font des blagues…


Le monde qui se redessine autour de nous comme si on vivait dans une scène coupée de Titanic.


Je veux dire : à ce stade, Disney devrait me payer des droits

Pourtant ... toutes les relations que j’ai eues avant…Je me laissais porter, bien sûr. Je faisais comme tout le monde : je tentais d’y croire, de construire quelque chose de “bien”, de me dire que ça finirait par coller.


Mais au fond — très au fond — je savais que je ne finirais pas ma vie avec ces personnes.

Ou que si c’était le cas…

alors je finirais par sacrifier une partie de moi-même pour que ça fonctionne.


Il y avait toujours ce truc.

Ce mur invisible.

Cette projection impossible.

Comme si mon cœur refusait d’avancer sur un chemin qu’il savait n’être pas le sien, même quand mon esprit essayait de me convaincre du contraire.


Et c’est fou comme l’esprit est fort pour inventer des scénarios qui rassurent.

Pour maquiller les doutes.

Pour montrer au monde à quel point “tout est parfait”, juste pour tenter de s’auto-persuader que ça l’est vraiment.


À un moment, j’ai honnêtement cru que j’avais un bug dans le système.

Que j’étais née sans la fonction “se projeter avec quelqu’un”.

Sans la mise à jour “serious relationship”.


Aujourd’hui, je ne sais pas où la vie va nous emmener.

Honnêtement, qui sait un jour ?

On peut finir mariés, sur une plage, dans un van, dans un penthouse ou juste à rire dans une cuisine en pyjama.

Et franchement ?

Ça me va.


Parce que pour la première fois, ce n’est pas le décor qui compte.

C’est la vibe.

C’est l’énergie.

C’est lui.

Ou plutôt : lui et moi.

Moi avec lui.


Et si je devais résumer ce qu’on est, ce qu’on devient, ce qu’on construit,

sans magie en paillettes, sans théorie cosmique, juste en version brute et vraie :


C’est lui et moi.

Et le destin peut bien faire ce qu’il veut, on jouera toujours dans la même équipe.


Et si tu lis ça en pensant que ces histoires-là n’existent pas, que personne n’est “fait pour quelqu’un”, que c’est du cinéma, des illusions, des trucs inventés pour survivre…

je te comprends. J’y croyais plus non plus.


Mais laisse-moi te dire un truc : ce que tu crois impossible existe vraiment.

Pas dans les scénarios parfaits.

Pas dans les vies lisses.


Ça existe dans les épreuves, dans le chaos, dans les ascenseurs bloqués à une heure du matin,

et dans les instants où tu n’es absolument PAS prête.


Et c’est tout ce que je te souhaite un jour : ressentir cette évidence.

Cette paix. Ce truc qui ne parle pas, mais qui s’impose comme si l’univers te disait enfin :

“Regarde.”


Parce que la première fois que je l’ai vu, ce 28 septembre,

au bord de cette putain de falaise, tout s’est arrêté.

Le bruit.

Le doute.

Le reste.


Il n’est resté qu’une phrase, une seule, qui résonnait dans ma tête comme une évidence silencieuse :


« Enfin te voilà. »



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